Bien préparer la rentrée avec la mutuelle étudiante
Vous êtes étudiante(e) et en pleine rentrée : en plus des nouveaux cours, du logement et toute la vie étudiante à gérer, il faut aussi penser à votre santé. Depuis 2019, l’inscription à une mutuelle étudiante n’est plus obligatoire mais plus de 60% des étudiants en ont une. Est-elle utile, comment la choisir, combien ça coûte ? Faisons le point.
La mutuelle étudiante est-elle obligatoire ?
La mutuelle étudiante n’est désormais plus obligatoire pour les étudiants depuis la rentrée 2019, qui sont à présent directement et automatiquement affiliés à la Sécurité sociale. Aujourd’hui, la souscription d’une mutuelle étudiante n’est donc plus nécessaire, mais peut s’avérer très utile en cas de besoin spécifiques, notamment des besoins optiques ou dentaires.
Il n’y a par conséquent aucun frais ni aucune démarche à faire : tous les étudiants sont automatiquement inscrits à la Sécurité sociale et restent inscrits sur le régime de leurs parents. Il faut seulement mettre à jour régulièrement sa carte vitale à la CPAM ou en pharmacie.
Pourquoi prendre une mutuelle étudiante ?
Souscrire une mutuelle étudiante ou rester sur celle de vos parents sera très utile, que ce soit pour des frais particuliers ou pour une simple consultation suite à un rhume.
Voici deux cas illustrant le fait que les frais médicaux, même simples, ne sont jamais entièrement pris en charge par la CPAM :
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- Une complémentaire santé prend en charge la part qui n’est pas remboursée par la CPAM chez le médecin et le spécialiste, chez un médecin hors du parcours de soin, ou encore à l’hôpital. En effet, la CPAM prend en charge :- 70% des frais de consultation chez votre médecin traitant,
–30% des frais de consultation chez un autre médecin généraliste,
–80% des frais d’hospitalisation,
–60% des frais de consultation chez des auxiliaires médicaux.
- Une complémentaire santé prend en charge la part qui n’est pas remboursée par la CPAM chez le médecin et le spécialiste, chez un médecin hors du parcours de soin, ou encore à l’hôpital. En effet, la CPAM prend en charge :- 70% des frais de consultation chez votre médecin traitant,
- La mutuelle étudiante permet d’accéder à des soins dont la prise en charge par la CPAM est faible, comme les soins dentaires ou optiques. Si vous portez des lunettes ou avez besoin d’implants dentaires, il peut être intéressant de l’envisager, au moins pour un an.
Prenons un exemple : vous faites une chute en roller ou en trottinette.
- Vous devez d’abord aller chez votre médecin traitant : la consultation à 25 € est prise en charge à 70%, donc la CPAM paye 16,50€, et reste 7,50€ à votre charge, que la mutuelle étudiante peut couvrir.
- Votre médecin traitant prescrit une radio car il pense que le tibia peut être fracturé. Une radio d’un membre coûte 27,50€, pris en charge à 70% par la CPAM, reste à votre charge ou à celle de votre mutuelle 8,25€.
- La fracture est confirmée par le radiologue. Des soins sont prescrits pour votre fracture : plâtre ou attelle, soins infirmiers quotidiens, rééducation chez un kinésithérapeute, … tout ce suivi médical a un coût important, et si l’Assurance maladie en couvre une grande partie, un reste à charge de plus de 500€ sera à vos frais, et peuvent être payés totalement par une mutuelle santé.
Cet exemple d’une fracture plutôt simple et bénigne illustre très bien le fait que tout suivi médical coûte cher, et il est utile d’illustrer cela concrètement car on oublie souvent qu’en France comme partout, les frais médicaux sont importants, même pour un étudiant en pleine santé.
Attention, cet exemple suit ce qu’on appelle le “parcours de soin”, qui part du médecin traitant. Si vous passez par un autre médecin, sa consultation sera seulement prise en charge à 30% par la CPAM, de même pour la radio, et les soins qui en découlent ensuite.
La mutuelle ne prendra pas en charge la totalité de la part restante, qui sera alors bien plus importante. Dans ce cas, il faudra payer les frais supplémentaires vous-même ou prendre une surcomplémentaire.
Nous vous conseillons donc plutôt de respecter le parcours de soin et de toujours passer d’abord par votre médecin traitant.
Bon à savoir
Sachez que si vous le souhaitez, car votre médecin de famille se situe loin et que vous en avez trouvé un près de chez vous, vous pouvez tout à fait changer de médecin traitant, et ce très facilement : il vous suffit de remplir avec votre nouveau médecin traitant un formulaire de déclaration de médecin traitant (qu’il aura au cabinet) et de l’envoyer à la CPAM. Même pas besoin de revoir ou prévenir votre ancien médecin traitant (et de subir un moment gênant), tout sera fait automatiquement !
Les garanties couvertes par une mutuelle santé afin de compléter le ticket modérateur (reste à charge) sont :
- les consultations et soins médicaux,
- les médicaments,
- l’hospitalisation,
- les soins dentaires,
- les soins optiques.
Mutuelles et surcomplémentaires étudiantes : quelle couverture ?
Lors d’une consultation ou de soins médicaux, la Sécurité sociale prend en charge une partie des frais de santé. Le reste dû est à la charge du patient.
Une complémentaire santé prend en charge le reste, partiellement ou totalement, selon le niveau du contrat de la mutuelle choisie. Qu’il s’agisse de la mutuelle de votre parents ou d’une mutuelle étudiante, les remboursements varient selon le contrat et son niveau de couverture.
Certaines formules de mutuelle étudiante proposent des offres conçues pour les besoins spécifiques des étudiants :
- la prise en charge de la contraception orale,
- l’arrêt du tabac,
- le suivi nutritionnel,
- les consultations chez des spécialistes (gynécologue, kinésithérapeute, ostéopathe, psychologue, etc.),
- les transports en taxi pour rentrer de soirée en sécurité,
- les soins médicaux pour les études ou les stages à l’étranger.
Parfois, un étudiant peut avoir des besoins particuliers et plus importants en termes de soins médicaux, il est alors utile dans ce cas d’envisager de souscrire une surcomplémentaire santé.
Celle-ci complète la prise en charge de la complémentaire santé et prend en charge ce qu’il reste du ticket modérateur :
- les dépassements d’honoraires des spécialistes,
- les médecines douces,
- l’orthodontie,
- l’assistance,
- ou encore les frais supplémentaires d’hospitalisation.
Comment souscrire une mutuelle étudiante ?
Si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas être inclus(e) dans la prise en charge de la mutuelle de vos parents, vous pouvez souscrire une mutuelle étudiante, plus adaptée à vos besoins.
Pour trouver la formule qui vous convient :
- commencez par lister vos besoins précis (optiques, dentaires, hospitalisation, voyage à l’étranger, etc),
- comparez ensuite les offres qui peuvent répondre à ces besoins,
- en fonction des garanties présentes au contrat, comparez ensuite les prix des mutuelles qui vous conviendraient,
- choisissez le meilleur rapport qualité/prix,
- avant de souscrire, renseignez-vous bien sur les exclusions de garanties et franchises prévues dans le contrat, afin de signer en toute connaissance de cause.
Les aides pour avoir une mutuelle étudiante
En tant qu’étudiant, vous avez un petit budget et beaucoup de frais liés à vos études. Pour pouvoir bénéficier d’une mutuelle étudiante qui rembourse tous vos frais médicaux, il existe des aides sociales conçues spécialement pour les étudiants :
- la Couverture Maladie Universelle Complémentaire (CMU-C) : mutuelle gratuite pour les moins de 25 ans ayant une situation financière familiale précaire, et pour les plus de 25 ans résidant en France depuis plus de trois mois avec une situation régulière et sous conditions de ressources ;
- l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé (ACS) : en cas de refus de CMU-C, sous conditions aussi d’âge, de situation familiale et de ressources ;
- la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) : mutuelle gratuite ou à moins d’1€ par jour selon l’âge et la situation familiale ;
- et dans certaines régions, d’autres aides sociales et financières (renseignez-vous à la mairie de votre résidence).
La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) pour les étudiants
La Complémentaire Santé Solidaire (CSS) permet aux étudiants de ne pas payer :
- les consultations chez le médecin traitant,
- le dentiste,
- le kinésithérapeute,
- les médicaments,
- les séjours hospitaliers.
Elle couvre également dans certains cas les prothèses dentaires, les lunettes ou les lentilles, les prothèses auditives et les dispositifs médicaux.
Elle permet de ne faire aucune avance de frais de santé, et garantit qu’il n’y ait aucun dépassement d’honoraires des médecins spécialistes.
N’hésitez pas à vous renseigner pour savoir de quelles aides vous pouvez être bénéficiaire selon votre situation familiale et consultez nos offres d’assurance pour les étudiants.